La crise climatique est un sujet de préoccupation croissante pour le grand public après que les mois d’été 2023 ont été caractérisés par des températures caniculaires, les plus élevées jamais enregistrées. Le mois de septembre n’est pas en reste, puisque le mardi 5 septembre a été la journée de septembre la plus chaude jamais enregistrée. C’est ainsi que de plus en plus de personnes ont porté leur attention sur les mesures pragmatiques qu’elles pourraient prendre pour lutter contre les effets ravageurs du changement climatique et éviter la forte éventualité d’un désastre écologique.
Voici quelques-unes des politiques et habitudes adoptées en France dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique…
Recyclage
Lorsqu’il s’agit de protéger l’environnement et de contribuer à la régénération de la nature, il n’y a sans doute pas d’activité humaine plus connue que le recyclage. Il contribue à assainir l’eau et l’air et permet d’éviter qu’une partie des déchets ne soit mise en décharge. De nombreuses entreprises ont commencé à se doter d’un broyeur carton industriel, ce qui leur permet d’améliorer leurs pratiques de recyclage et de les rendre plus efficaces.
L’objectif Européen est de recycler environ 50% des déchets d’emballages plastiques d’ici 2025, mais pour l’instant, il apparaît que cet objectif est loin d’être atteint. La France demeure quelque part sous la barre des 27 %, les efforts de réduction des déchets ménagers semblant insuffisants. Le pays a plaidé en faveur de l’introduction d’un projet de loi visant à mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040. Selon les dernières règles de calcul, le taux de recyclage est inférieur à 22 %, loin de la moyenne européenne de 40 %. Les pays qui font le mieux en la matière sont les Pays-Bas et l’Autriche, qui approchent tous deux le niveau de 60 %.
Pour ce qui est des déchets ménagers, la France est également à la traîne, puisque les chiffres indiquent un taux de recyclage d’environ 42 %. La moyenne de l’UE se situe autour de 49 %, tandis que l’Autriche se situe à 58 % et l’Allemagne à 67 %. Certains craignent que la position de la France ne se détériore, car le taux de recyclage avait déjà atteint 45% en 2018.
Déchets textiles
Les plastiques et le papier ne représentent pas les seuls problèmes environnementaux importants. Le secteur du textile fait l’objet d’une attention croissante en raison des déchets et de la pollution considérables qu’il génère, ainsi que de l’utilisation de pratiques à forte intensité de ressources. La fabrication d’une paire de jeans classique nécessite 1 500 gallons ou 5 678 litres d’eau. Pour un t-shirt moyen, la quantité est d’environ 2 700 litres, ce qui est suffisant pour qu’une personne puisse boire pendant 900 jours. Pour une veste en cuir, l’industrie utilise 7 996 gallons.
Ajoutez à cela la quantité d’eau que vous utilisez pour laver vos vêtements tout au long de leur vie, et vous arrivez à des quantités ahurissantes. La mode rapide a également contribué au développement d’un système insoutenable. Les tendances et les micro-tendances changent beaucoup plus rapidement qu’auparavant, et les clients sont obligés de sortir et d’acheter plus d’articles pour rester à la mode.
Ce cycle sans fin a pour conséquence que des quantités substantielles de vêtements finissent dans les décharges, sans jamais être recyclés. Une grande partie d’entre eux sont en parfait état et peuvent encore être portés. Certains vêtements sont mis à la poubelle sans avoir été portés une seule fois. Selon des études, les gens ne mettent jamais, en moyenne, environ un quart de leur garde-robe.
La dernière politique environnementale française visant à résoudre ce problème est d’offrir une prime de réparation pour que les vêtements soient réparés au lieu d’être jetés. Les clients peuvent recevoir entre six et vingt-cinq euros par vêtement réparé. L’objectif est également de favoriser la création de nouveaux emplois et de relancer le secteur des services de réparation.
Agriculture durable
La France est connue pour sa cuisine éclectique, qui est presque devenue le symbole de la gastronomie. Mais que fait le pays pour promouvoir le développement et l’introduction massive de l’agriculture durable ? Une startup française, Futura Gaïa, a obtenu 11 millions d’euros au début de 2023 pour soutenir le développement des pratiques d’agriculture verticale.
Ce type d’agriculture est de plus en plus perçu comme la solution la plus viable pour produire des denrées saines et fraîches pour la population mondiale croissante. La disposition permet de gagner de l’espace et les fermes peuvent être assemblées à l’intérieur. Du 5 au 9 juin, Montpellier a été le siège d’une conférence mondiale sur le sorgho visant à discuter des défis de l’agriculture durable face au changement climatique. Les discussions ont porté sur l’amélioration du rendement et de la qualité des cultures afin de garantir la sécurité alimentaire dans le cadre de la durabilité.
La France défend également le concept d’agroécologie, discipline universitaire qui associe l’agriculture à des processus écologiques afin de prévenir l’érosion des sols et les atteintes à la biodiversité. La nation s’apprête également à prendre des mesures en matière de nutrition, notamment en s’attaquant aux principaux facteurs à l’origine de la sous-alimentation chez les jeunes enfants et les femmes enceintes, ainsi qu’en garantissant l’accès de tous à l’eau potable et à une alimentation de qualité.
Intérêt permanent
Bien qu’il reste encore de nombreuses préoccupations à traiter, le public français reste sensible aux questions d’environnement. Selon une étude, près de 70 % des Français et des Françaises se disent prêts à changer leur mode de vie s’ils ont la certitude que cela permettra de lutter contre le changement climatique. Le réchauffement climatique est l’un des principaux sujets de préoccupation des personnes interrogées, derrière le pouvoir d’achat, mais devant les retraites, les soins de santé et la sécurité.
Si les plus jeunes, âgés entre 18 et 24 ans, sont plus enclins à s’inquiéter que les plus de 70 ans, l’environnement reste un problème récurrent dans tous les groupes. Environ 90 % des Français n’ont aucun doute sur le fait que le monde subit un changement climatique. Cependant, seuls 61 % d’entre eux sont d’accord avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui s’aligne sur le consensus scientifique officiel selon lequel les changements sont principalement dus aux activités humaines. 16 % estiment que le phénomène est naturel, tandis que 8 % disent qu’il n’y a aucun moyen de savoir précisément ce qui cause ces changements.
En somme, il existe encore de nombreux points que le pays doit améliorer dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, on peut aussi constater que la situation s’améliore régulièrement. La France est déterminée à poursuivre l’effort de lutte contre le réchauffement climatique, et il y aura sans doute d’autres évolutions à venir.