Le Congrès envisage actuellement de mettre en œuvre un énorme projet de réforme financière. Ils ont passé bien plus d’un an à débattre de tous les aspects de la réforme financière. Nous savons tous que l’une des principales questions discutées est de se débarrasser du surnom “Too Big To Fail” qui s’applique aux grandes banques. Bien qu’il s’agisse d’une question importante, d’autres sujets sont discutés qui auront un impact direct sur les consommateurs. Il s’agit de la réduction des coûts liés à l’emprunt et de la protection des consommateurs contre les pratiques de prêts abusives. Jetons un coup d’œil à quelques-unes des façons dont la réforme financière vous affectera directement :
La fin des prêts menteurs
Le Sénat propose de rendre illégaux les prêts dits “menteurs”. Les prêts menteurs sont des prêts “no doc” qui permettent aux emprunteurs d’obtenir un prêt immobilier avec peu ou pas de documents. Souvent, ces prêts ne vérifient pas les informations fournies par les emprunteurs. Les prêts menteurs exigent simplement que les emprunteurs déclarent leurs revenus. Les emprunteurs exagèrent souvent leurs revenus, leurs antécédents professionnels et leur capacité à rembourser le prêt. Les prêts menteurs sont en grande partie responsables de la crise crédit que connaissent aujourd’hui, car les emprunteurs ont pu acheter des maisons qu’ils n’avaient pas les moyens de payer.
La fin des taux d’intérêt usuraires
Si la réforme financière est adoptée, les sociétés de cartes de crédit ne pourraient pas imposer des taux d’intérêt extraordinairement élevés. Le gouvernement placerait des plafonds sur les taux d’intérêt que toutes les sociétés de cartes de crédit pourraient facturer. Les États individuels auraient également la possibilité de fixer des plafonds encore plus bas aux sociétés de cartes. Comme on pouvait s’y attendre, les sociétés de cartes de crédit se battent avec acharnement contre cet amendement, car elles estiment que ce projet de loi diminuerait directement leurs bénéfices.
La baisse des coûts des produits
La réforme financière réduira les commissions d’interchange. Que sont les commissions d’interchange, vous demandez-vous ? Les commissions d’interchange sont les frais que les processeurs de cartes de crédit facturent aux commerçants des magasins. Ces frais sont pris en compte dans le prix de détail des biens et services. Les détaillants et les clients bénéficieront de la réduction des commissions d’interchange. Une réduction des commissions d’interchange permettra aux magasins d’accorder des réductions aux clients qui paient en espèces, par chèque ou par carte de débit. Les frais des guichets automatiques seraient plafonnés à seulement 50 cents par transaction. Les frais de carte de débit baisseraient considérablement et il n’y aurait pas de limite d’achat minimum dans les magasins de détail.
Une hausse des coûts bancaires
Les émetteurs et les processeurs de cartes de crédit ne vont pas se laisser faire par la réforme financière. Si les banques doivent perdre de l’argent en raison des plafonds de taux d’intérêt et des commissions d’interchange, elles chercheront à compenser cet argent ailleurs. L’une des façons d’y parvenir est d’augmenter les coûts de transaction pour les clients des banques. Les banques vont chercher à augmenter leurs revenus en augmentant les frais bancaires mensuels, les frais d’impression de chèques, les frais de relevés et les frais de gestion des comptes bancaires. Le coût du crédit va également augmenter de manière significative. Les émetteurs et les processeurs de cartes de crédit vont augmenter les frais de demande et les frais annuels pour compenser les autres revenus de frais perdus.
Quel est votre sentiment sur la réforme financière ? Pensez-vous que le projet de loi actuellement proposé va suffisamment loin ? La réforme financière est une arme à double tranchant, car si le gouvernement continue à réglementer les pratiques des banques et des institutions financières, ces mêmes institutions chercheront à répercuter l’augmentation des coûts sur le consommateur
La réforme financière est une arme à double tranchant.
Renforcement de la surveillance et protection du consommateur
Au-delà des mesures déjà évoquées, la réforme peut aussi introduire des dispositifs visant à renforcer la transparence, gouvernance et résilience du système financier. Des exigences accrues en matière de fonds propres et de liquidité, combinées à des exercices réguliers de stress tests, amélioreraient la capacité des établissements à absorber des chocs économiques sans répercuter automatiquement les coûts sur les ménages. Parallèlement, des mécanismes de résolution ordonnée permettraient de traiter les défaillances bancaires sans recourir à des renflouements généralisés, protégeant ainsi l’épargne et limitant les risques systémiques. Ces outils prudentiels s’accompagnent fréquemment d’une montée en puissance des contrôles de conformité et d’une obligation de reporting plus stricte, afin d’assurer une supervision efficace des risques opérationnels et de marché.
Enfin, pour que la réforme profite réellement aux consommateurs, il est essentiel de renforcer la prévention des fraudes et la sécurité des services numériques — notamment la cybersécurité et la protection des données financières — tout en développant des dispositifs d’accompagnement comme la médiation bancaire et des programmes d’éducation financière. Ces actions faciliteraient l’accès aux services pour les ménages vulnérables et les petites entreprises, en réduisant les pratiques abusives et les frais cachés. Pour un dossier complet et des ressources pratiques destinées aux particuliers et aux professionnels, vous pouvez consulter davantage d’informations sur le site JFB Finances.